Chaque jour, à un moment de vraie disponibilité, un des parents, le père ou la mère, en alternance, propose de raconter un livre d’images. L’enfant choisit lui-même un livre qui lui fait plaisir, éventuellement le même pendant longtemps. Il peut s’agir d’un ouvrage sans aucun texte. Il le commence où il veut, par la fin s’il le désire.
Le parent raconte ce qu’il y a, ce qui se passe sur l’image, en montrant du doigt. Papa/maman emploie un langage accessible, si nécessaire en employant des mots simples. Il utilise un ton naturel, un rythme ralenti, attentif aux possibilités articulatoires et aux capacités de l’enfant à se représenter ce qu’il écoute.
Il pose des questions et propose des réponses – sans attendre. L’enfant ne doit en aucun cas se sentir obligé de parler. Il peut se laisser seulement bercer par les mots, le récit, la voix de sa mère ou de son père. Il peut s’exprimer à tout moment et, s’il le souhaite, partager la construction du récit, mais il peut aussi choisir de rester silencieux.
Les objectifs de la lecture d’images ne sont pas d’apprendre du vocabulaire, des structures grammaticales ou de travailler l’articulation d’un mot déformé. Il s’agit bien au contraire de restaurer la valeur de l’échange comme communication, de retrouver du plaisir à être ensemble pour donner/recevoir une histoire.
(Extrait du nouveau fascicule « Bégaiement : intervention préventive précoce chez le jeune enfant de l’Association Parole Bégaiement, désiné aux professionnels de la petite enfance et subventionné par la Direction Générale de la Santé).
