
La période de 2 à 5 ans est la plus exposée chez l’enfant pour l’installation du bégaiement. La période de l’acquisition la plus intensive de la parole et du langage est celle qui coïncide le plus fréquemment avec l’apparition d’un bégaiement.
On sait qu’il existe des facteurs qui prédisposent l’enfant à développer un bégaiement (facteur génétique, facteurs constitutionnels), des facteurs qui précipitent la venue du trouble (facteurs déclenchants lors d’évènements ou de situations de vie qui modifient le cadre de vie de l’enfant) et des facteurs qui font perdurer le trouble du bégaiement (tensions temporelles, éducatives, attitudes réactionnelles nocives de l’entourage de l’enfant).
Ces facteurs qui pérennisent sont ceux que l’on peut modifier, par un repérage et une compréhension de l’entourage et tout particulièrement avec les parents, de tout ce qui fait surcharge et déséquilibre pour un enfant.
Des attitudes favorables peuvent alors se construire ou se reconstruire et amorcent le changement chez l’enfant.
Un enfant ne bégaie qu’en présence d’autrui et c’est la qualité de l’échange dans la communication qui peut l’aider à sortir de son bégaiement.
-Être avec lui dans l’échange : écouter ce qu’il dit et non comment il parle;
-Être l’interlocuteur dont il a besoin : l’aider si besoin, être son partenaire et non le juge de sa parole;
-Prendre le temps nécessaire de l’échange, autour d’un livre ou d’un jeu par exemple et adapter sa parole à ce temps privilégié (phrases simples et pauses fréquentes, rythme des échanges non précipité, parler doux utilisé par le parent).
La communication est au centre de toutes les relations humaines et est donc très importante au moment du développement du langage et tout particulièrement pour la prévention du bégaiement.