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Réforme des retraites : la FFPS demande à être reçue par le Premier ministre et la Ministre de la santé

Réforme des retraites : la FFPS demande à être reçue par le Premier ministre et la Ministre de la santé

Suite aux différents échanges avec le Haut-Commissariat à la réforme des retraites, la FFPS a demandé à être reçue par le premier ministre, Edouard PHILIPPE et la ministre de la Santé, Agnès BUZYN, pour obtenir des réponses aux problématiques spécifiques et aux vives inquiétudes engendrées par la mise en place d’un régime de retraite universel, pour les praticiens de santé libéraux.

Au-delà du lot d’incertitudes qui accompagne le projet en l’état, apparait une évidence : l’inscription de nos professions dans un régime universel de retraite impliquerait en effet un quasi doublement des cotisations qui ne pourra être viable pour une grande majorité de professionnels.

Le passage à un système de retraite universel a des conséquences pour les praticiens de santé sans commune mesure avec celles qui impacteraient d’autres professions. A ce jour la FNO, ainsi que les autres organisations représentants les praticiens de santé, refuse la réforme telle qu’elle est envisagée.

Les praticiens de santé ont présenté au Haut-Commissariat aux retraites des solutions afin de pouvoir envisager une réforme qui ne mettrait pas en péril la viabilité des cabinets, notamment par la hausse des revenus couplée à une augmentation de la part ASV versée par l’assurance maladie.

C’est pourquoi la FNO, aux côtés des autres professions représentées à la FFPS, exige du gouvernement des réponses aux questions posées et aux solutions proposées.

Les réponses données doivent être spécifiques, elles ne peuvent être les mêmes que celles données aux autres professions !

C’est dans ce contexte particulier qu’avant le 21 juin 2019, tous les affiliés à la Carpimko seront appelés à élire leurs nouveaux représentants pour chaque profession. Ces élections constituent donc un enjeu important pour les orthophonistes et pour la Carpimko.

Il est essentiel que le vote pour ces représentants soit massif afin de peser sur les négociations en cours.

En effet, seul un vote déterminé de tous les professionnels donnera une légitimité renforcée pour défendre nos droits actuels et futurs. Aussi, nous vous invitons à la plus grande mobilisation lors de ces élections afin de faire entendre votre voix.

Créée en août 2017, la FFPS (Fédération Française des Praticiens de Santé) se compose de la FNO et des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues. Les professions que ces syndicats défendent sont toutes représentées à la CARPIMKO et toutes concernées par une réforme des retraites très pénalisante pour tous les praticiens de santé en l’état actuel du projet. 
La FFPS dispose d’un poids politique et démographique important, pour défendre les intérêts de l’ensemble des professionnels et obtenir des aménagements spécifiques viables pour l’avenir de nos cabinets.

Numerus clausus 2020 : un effort encore insuffisant

Nombre d’admis en 1ère année d’orthophonie, un effort certes, mais encore très insuffisant

L’arrêté fixant le nombre d’étudiants à admettre en première année d’études d’orthophonie en septembre 2019 est paru ce mardi 30 avril 2019. 905 étudiants débuteront leur cursus d’études d’orthophonie dans les 21 centres de formation (avec une ouverture à Rennes) répartis dans les différentes régions de métropole lors de la rentrée 2019.

Il s’agit d’une évolution du quota d’admission, de 31 places par rapport à la rentrée 2018 pour laquelle 874 places étaient disponibles.

Si la Fédération Nationale des Orthophonistes se réjouit de cette augmentation qui répond à un véritable besoin pour favoriser l’accès aux soins orthophoniques sur tous les territoires, elle se désole qu’elle soit encore trop faible. Une augmentation de 30 futurs professionnels ne relève d’aucune anticipation de l’évolution de notre système de soins, des besoins de soins de la population, des nombreux départs à la retraite des orthophonistes depuis quelques années…

L’accès aux soins en orthophonie est aujourd’hui un problème majeur de santé publique, la demande est importante et les orthophonistes ne peuvent y répondre compte tenu de leur démographie (25.000 professionnels) et de leur répartition sur le territoire.

Afin de répondre au mieux aux difficultés d’accès aux soins rencontrées par les patients et leurs familles, la FNO a proposé à la ministre des Solidarités et de la Santé 20 propositions, dont l’une d’entre elle, indispensable, consiste en une augmentation importante de ces quotas d’entrée, et donc des moyens alloués aux universités qui forment les futurs professionnels.

Pour l’instant, La FNO ne peut que constater que le gouvernement ne tient compte d’aucune des solutions proposées pour résoudre les problèmes d’accès aux soins en orthophonie.

La FNO demande à la ministre des Solidarités et de la Santé, au gouvernement, de bien vouloir considérer les besoins véritables de la population et de soutenir la profession dans les moyens qu’elle essaye de déployer pour répondre aux patients et à leur entourage.

 

Communiqué de presse de la FFPS sur les retraites

RÉFORME DES RETRAITES : RÉGIME UNIVERSEL = RÉGIME UNIQUE ?

Si tel était le cas, cette équation signifierait tout simplement la mort d’un nombre considérable d’entreprises libérales et indépendantes. A commencer par celles des praticiens de santé. Comment en effet supporter à minima un doublement des cotisations voire une multiplication par quatre ?

Tout ça parce que le modèle unique serait celui des salariés : cotisations de 28% sur le salaire brut. Pourquoi vouloir aligner notre seul régime des retraites sur celui des salariés ? Le choix d’un exercice libéral implique des différences avec le salariat dans nombre de domaines notamment nombre d’heures travaillées, congés payés, jours de carence pour arrêt de travail (3J versus 90J), tarifs opposables, revenus fluctuants, etc.

Notre régime retraite a participé depuis très longtemps à la compensation nationale, permettant ainsi de maintenir à flot certains régimes déficitaires. Notre régime retraite est un des mieux gérés. Notre régime retraite baisse son taux de rendement depuis plusieurs années afin de pérenniser les prestations. Notre régime de retraite a des réserves constituées par ses cotisants.

Alors les syndicats adhérents à la Fédération Française des Praticiens de Santé (FFPS)*, représentant toutes les professions de santé cotisant à la CARPIMKO, le crient haut et fort : nous n’acceptons pas que cette réforme s’applique à l’identique des salariés sans en prendre en compte la réalité de nos exercices. Cette réforme, pour être universelle et juste, doit respecter les spécificités de l’exercice libéral en général et celles des auxiliaires médicaux en particulier comme l’avait souligné le Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites.
Cette réforme doit en premier lieu ne pas mettre en péril l’équilibre économique de nos cabinets, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle dans les présentations successives que nous avons eues. Repousser la cible de la réforme à 15 ou 20 ans ne fait que reporter les problèmes sur les générations
futures.

Ceci est inacceptable. La FFPS mettra tout en œuvre pour participer à une réforme qui prendra en compte les spécificités et les contraintes de ses membres et qui garantira l’équilibre économique déjà fragile de nos cabinets.

*Créée en août 2017, la FFPS se compose des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthophonistes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues, à savoir : Convergence infirmière, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, l’ONSIL, l’UNSMKL ainsi que le SNAO.

Défense de la profession : Motion du CAF de la FNO

Paris, le 05 février 2019

 

Motion du Conseil d’Administration de la Fédération Nationale des Orthophonistes du 20 janvier 2019

 

Le Conseil d’administration de la FNO réuni les 19 et 20 janvier 2019, fait le constat que :

  • Le pourcentage d’orthophonistes exerçant en mixte diminue nettement depuis 5 ans
  • Les postes salariés disparaissent
  • Les orthophonistes ont de plus en plus de difficultés à accepter un salariat exclusif et/ou un salariat à temps partiel
  • Les postes d’orthophonistes salariés restant sont de plus en plus morcelés en très petits temps partiels
  • Les postes vacants d’orthophonistes sont transformés et attribués à d’autres professions
  • Les établissements de santé ne créent même plus de poste d’orthophonistes ou renoncent à la diffusion des annonces de remplacement
  • Les cabinets libéraux sont engorgés par des demandes de prise en charge relevant normalement d’établissements sanitaires et médico-sociaux.

Les salaires dans tous les types d’établissement (publics et privés) ne correspondent pas au niveau de responsabilité, de compétences des orthophonistes : les postes ne sont pas attractifs pour un diplôme obtenu en 5 années d’études universitaires (bac+5). Exemple flagrant dans la fonction publique hospitalière : il faut attendre 26 ans d’ancienneté à temps plein pour atteindre un salaire de 2.000 € net [1].

L’orthophonie est maintenant reconnue comme étant la profession la plus difficile à recruter dans la branche sanitaire et sociale [2].

Le Conseil d’administration fédéral de la FNO prend une nouvelle fois acte d’une situation qui empire et du recours quasi systématique aux professionnels libéraux par les établissements de santé et d’une externalisation croissante des soins.

La profession est excédée, les patients sont en mal de soins. Les conséquences néfastes constatées aujourd’hui sur l’ensemble de la filière de soins orthophoniques étaient prévisibles et ont été annoncées par la FNO depuis longtemps.

Alors que la Fédération Nationale des Orthophonistes a proposé des solutions à madame la Ministre de la Santé en mai dernier, les patients et les professionnels restent aujourd’hui sans réponse. Le Conseil d’administration de la FNO s’oppose à ce que la responsabilité de l’accès aux soins soit reportée sur les seuls orthophonistes qui ne cessent d’œuvrer pour pouvoir accueillir le plus de patients possible et répondre ainsi à la demande de soins.

Le gouvernement doit prendre sa part de responsabilité et agir en fonction.

Du 6 au 8 juin prochains, la FNO tiendra son XXVIIIème congrès fédéral, et à  cette occasion la FNO souhaite pouvoir apporter aux patients et aux orthophonistes la réponse du gouvernement. Le Conseil d’administration de la FNO envisage donc d’appeler les orthophonistes à mettre en œuvre une action nationale coordonnée de blocage de ces situations « d’externalisation » abusives, à partir du 8 juin 2019, si des négociations ne sont pas engagées à cette date par le Ministère de la Santé, avec la FNO et les représentants des principaux établissements.

Les accords doivent redevenir des accords nationaux, incluant une mise à niveau des salaires garantissant à tous les assurés, à tous les patients, une égalité d’accès aux soins en orthophonie.

La FNO attend qu’un travail commun soit engagé sérieusement, il ne s’agit plus simplement de débattre mais de négocier pour mettre en place un cadre consensuel, sûr et efficient pour l’avenir de la profession et des patients.

[1]Échelon 9 indice majoré 566, soit 2.656 € brut, soit 2.04 5 €net, lors de la 23ème année d’ancienneté.
[2]UNIFAF enquête emploi 2017 : http://enquete-emploi.unifaf.frpage 74 : 31 % des postes d’orthophonistes en difficulté, devant les médecins spécialistes (23 %) puis les masseurs-kinésithérapeutes (22 %).

Campagne sur les troubles du langage écrit : supports et évènements

En 2019, la FNO organise une campagne de communication nationale sur les troubles du langage écrit pour rappeler la place d’experts de tous les orthophonistes dans ce domaine.
Le rôle central des orthophonistes dans le parcours de soins de ces patients doit en effet être rappelé, voire dans certains contextes, revendiqué et défendu !
En 2019, la FNO maintiendra sa vigilance face aux évolutions éventuelles portant sur le domaine du langage écrit.
Cette campagne est également destinée à sensibiliser le grand public, dans un but de prévention et d’information.

A cette occasion, la FNO a mis en place divers supports et organisé plusieurs événements.

Des événements seront également organisés en régions, sur ce thème, dans les semaines à venir. N’hésitez pas à contacter votre syndicat régional.

 

 

 

Mise à disposition, pour tous les orthophonistes, d’une mallette virtuelle avec des textes de référence sur les troubles spécifiques du langage écrit
Pour une information vérifiée, la FNO met à la disposition de tous, ces nombreux documents, abordant le diagnostic orthophonique, le parcours de soins, la prévention, etc. Cette mallette virtuelle contient les éléments suivants :

  • La vidéo et la plaquette « Troubles du langage : Quand consulter un orthophoniste ?« téléchargeable, mises en ligne sur le nouveau site de prévention de la FNO
  • La dyslexie, un trouble neurodéveloppemental, des apprentissages” : présentation vidéo par Marie-Christel Helloin, orthophoniste (le diaporama de cette intervention est téléchargeable en cliquant ici)
  • Un article inédit sur les enjeux syndicaux et professionnels des troubles spécifiques du langage écrit
  • Un dossier par Françoise Garcia et Laurent Lesecq intitulé « Langage écrit, le diagnostic orthophonique« , paru dans L’Orthophoniste de décembre 2017
  • Un article issu du numéro de février 2019 de « L’Orthophoniste » qui présente le compte-rendu du colloque du 21 janvier 2019.
  • Le guide de la Haute Autorité de Santé sur Le parcours de santé d’un enfant avec troubles spécifique du langage et des apprentissages
  • Une infographie du Syndicat Régional des Orthophonistes d’Alsace (SROAL) sur le parcours de soins
  • Un documentVrai ou Faux” pour lutter contre les fausses idées sur les troubles spécifiques du langage écrit
  • Une fiche technique de la FNO sur la contribution des orthophonistes pour une meilleure santé à l’école
  • Un article sur le Comité de Pilotage « Recommandations professionnelles dans le langage écrit »
  • Un article de Laurence LAUNAY (orthophoniste) dans le Rééducation Orthophonique 273 sur L’évaluation du langage écrit : Du DSM-5 au diagnostic orthophonique : élaboration d’un arbre décisionnel
  • Un article de Laurent LESECQ (orthophoniste) dans L’Orthophoniste de Septembre 2017, reprenant notamment les critères diagnostiques des dernières classifications : Langage écrit – Le diagnostic orthophonique
  • Un article de Françoise GARCIA (orthophoniste) dans L’Orthophoniste de Mars 2018 intitulé : « Langage écrit : Expertise et légitimité et des orthophonistes« 

 

Colloque « Dyslexie, vraie ou fausse épidémie ? » le 21 janvier au Ministère des Solidarités et de la Santé

Ce colloque a réuni plus de 200 orthophonistes, parents et professionnels, salle Pierre Laroque.

Vous trouverez en cliquant sur les liens ci-contre le programme et un compte rendu synthétique de ce colloque.

La captation vidéo de ce colloque est disponible ici.

 

 

Le site internet FNO Prévention : fno-prevention-orthophonie.fr

Ce nouveau site de prévention met à jour et complémente les contenus de l’ancien site de prévention Info Langage.

Il intègre de nouvelles pages sur le langage écrit.

N’hésitez pas à inviter vos patients ou les personnes qui vous sollicitent à visiter ce site, riches en informations précieuses (vidéos, documents ressources, etc.).

 

La presse en parle
Vous trouverez en cliquant sur le lien ci-contre le dossier de presse édité par la FNO à l’occasion de ce colloque. Plusieurs articles ont été publiés, une revue de presse tenue à jour est disponible ci-dessous :

  • Émission « Allo Docteurs » du 6 mars 2019 sur France 5 : « Dyslexie, quand les mots s’emmêlent » – Podcast
  • Intervention de Marie-Christel Helloin, présidente du Syndicat Régional des Orthophonistes de Normandie dans l’émission « Le Tour de la Question » sur Europe 1 le 23 janvier 2019 : Extrait vidéo et podcast complet
  • « Des informations fiables pour reconnaitre la dyslexie » : Article paru dans La Nouvelle République du 21 janvier 2019
  • « Dyslexie : les signes qui doivent alerter » : Article paru sur Femme Actuelle.fr le 21 janvier 2019
  • « Les orthophonistes lancent un site d’information sur la dyslexie » : Article paru dans La République du Centre du 23 janvier 2019
  • « Dyslexie : “ Le principal risque est l’illettrisme » : Article par dans La Nouvelle République du 22 janvier 2019
  • « Dyslexie : un site d’info lancé par les orthophonistes » : Article paru sur Parents.fr le 25 janvier 2019
  • Reportage TV sur TV Tours diffusé le 21 janvier 2019
  • « Comment diagnostiquer et surmonter la dyslexie » : Chronique du Dr Marcel Ichou dans la rubrique « La Question Santé »  de l’émission « Debout les copains ! » sur Europe 1, le 24 janvier 2019
  • « L’orthophonie et la dyslexie » : une émission diffusée sur France Bleu le 25 janvier avec Hélène Sagne, présidente du Syndicat des Orthophonistes de la Région Centre (SORC)
  • « Prévention des troubles DYS : expérimentation du DPL3 dès septembre 2019 » : Article publié sur doctissimo.fr le 13 février
  • « Orthophonie, 8 à 10 % d’enfants sont concernés » : Article paru sur La Croix.fr le 13 février

 

Le Syndicat régional des orthophonistes du Nord – Pas de Calais organise une journée intitulée : « Troubles Dys : parlons estime de soi« 

Elle aura lieu le samedi 26 janvier de 9h00 à 17h30 à Santes (59).

Au programme : Interventions, questions / réponses, projection de films, déjeuner et rencontre des associations locales

Cliquez ici pour télécharger le programme et le bulletin d’inscription !

 

 

Formation initiale et recherche : communiqué de presse

Formation initiale et recherche : entendre enfin la voix des acteurs de l’orthophonie

Les acteurs de l’orthophonie (FNO, FNEO*, CCFUO**, UNADREO*** et CFO****) contribuent, depuis 2017, aux travaux préparatoires à la réforme de l’admission au sein de cette formation universitaire.
La mise en conformité avec la loi ORE nécessite une intégration sur Parcoursup à la rentrée 2020. Ces travaux, intégrés à une contribution remise en novembre 2018, ont permis de définir un modèle fonctionnel garantissant à la fois la qualité de la procédure mais aussi l’équité entre les candidats, néo-bacheliers, étudiants ou en formation continue. Celui-ci prendrait la forme d’un examen du dossier (phase d’admissibilité) suivi d’un oral pour les candidats retenus (phase d’admission). Ce modèle, parce qu’il a été élaboré avec les étudiants, les acteurs de la formation universitaire et les professionnels, fait désormais l’objet d’un fort consensus.

Les acteurs de l’orthophonie indiquent que le modèle actuellement envisagé par le gouvernement comporte des propositions inadaptées.
Les travaux menés prévoyaient un passage de la modalité Examen d’Aptitudes en 2019 à celle d’admission par Parcoursup entretien en 2020 : le gouvernement souhaite aujourd’hui effectuer une année transitoire. Il s’agissait d’organiser les universités en regroupements territoriaux comptant chacun 100 à 150 places. Alors que le candidat devait alors avoir la possibilité de postuler dans trois ou quatre regroupements, aujourd’hui celui-ci ne pourrait postuler que dans 3 ou 4 universités. Ce modèle créera de plus des disparités entre les universités. Enfin, le modèle concernant les frais d’inscription à la procédure d’admission comporte des imprécisions qui laissent envisager des difficultés pour les candidats et les universités.

Par ailleurs, les acteurs de l’orthophonie demandent la création d’un CNU Orthophonie (Conseil National des Universités) à l’instar des CNU Maïeutique, Sciences Infirmières et Sciences de la Réadaptation et Rééducation en cours de création.
L’orthophonie a été exclue des travaux préparatoires à ces créations alors que les étudiants obtiennent un diplôme de santé de niveau grade master 2 leur permettant une inscription en cursus doctoral. Depuis toujours intégrée à l’université, la filière orthophonie dispose, de plus, d’un vivier d’orthophonistes enseignants-chercheurs titulaires, vivier permettant de pourvoir un collège complet. Ce CNU Orthophonie est le levier indispensable au déploiement d’une recherche institutionnelle spécifique en orthophonie, favorisant l’amélioration du diagnostic, du soin et des pratiques professionnelles orthophoniques, ainsi que la qualification, dans le champ de la santé, des orthophonistes devenus docteurs.

Les acteurs de l’orthophonie se tiennent à la disposition des cabinets ministériels pour finaliser les travaux concernant deux fondements de la formation universitaire : l’admission en formation initiale et le développement de la recherche. Nous continuerons d’œuvrer, en cohérence avec les objectifs fixés en 2017, à l’élaboration d’un modèle d’admission fonctionnel par Parcoursup, conciliant examen des dossiers et entretiens. Ce mode d’admission, respectueux de l’équité entre les candidats, ne nécessitera pas de préparation spécifique. Nous maintiendrons la demande de création d’un CNU Orthophonie afin d’asseoir l’avenir de la recherche sur un socle solide.

* FNEO : Fédération Nationale des Etudiants en Orthophonie
**CCFUO : Collège des Centres de Formation Universitaire en Orthophonie (21 universités)
***UNADREO : Union Nationale pour le Développement de la Recherche et de l’Évaluation en Orthophonie
****CFO : Collège Français d’Orthophonie

Réforme des retraites : la FFPS dénonce un système déjà bouclé

Premier groupe de travail sur l’intégration des praticiens de santé au régime universel de retraite :
La FFPS dénonce un système qui semble déjà bouclé

Les praticiens de santé étaient invités à participer à un premier groupe de travail avec les représentants du Haut-Commissariat aux Retraites le mardi 29 janvier 2019, avec à l’ordre du jour, l’intégration des praticiens de santé au régime de retraite universel.

Aujourd’hui, les praticiens de santé libéraux que sont les Infirmiers, Masseurs Kinésithérapeutes, Orthophonistes, Orthoptistes et les Pédicures-Podologues sont regroupés au sein du même organisme de gestion des cotisations de leur régime de base, la CNAVPL, et pour le régime complémentaire au sein de la CARPIMKO.

La quasi-totalité de ces « praticiens de santé » exercent sous le régime conventionné avec l’assurance maladie. Ils ne pratiquent donc pas des tarifs libres mais des tarifs réglementés. Aucune revalorisation des lettres clés n’ayant été obtenue depuis de nombreuses années, et nos retraites étant indexes sur celles-ci, les revenus de la grande majorité des professionnels se retrouvent parmi les moins élevés de l’ensemble des professions libérales.

Le projet de réforme annonce un taux de cotisation retraite qui devrait exploser pour les praticiens de santé, alors que leurs revenus ont tendance à diminuer et dans le meilleur des cas à stagner, et ce malgré l’annonce gouvernementale sur un passage au régime universel en douceur et sans perte de revenus.

Le Haut-Commissariat s’est bien gardé de nous présenter les projections de l’impact financier sur les cotisations et les prestations de la future réforme. Les praticiens de santé, réunis au sein de la FFPS, ont réalisé certaines de ces projections et alertent d’ores et déjà le Gouvernement. Le passage au régime universel aujourd’hui pour les praticiens de santé est une mise en danger de notre système de soins libéral de proximité, car la viabilité économique de nos cabinets libéraux sera inévitablement mise en péril par des cotisations retraite qui représenteraient dans le meilleur des cas 1/3 de nos revenus ! Une telle réforme provoquerait la fermeture de nombreux cabinets.

Le fait que la cible soit éloignée ou pas ne change rien : elle est inenvisageable. Cette cible actée dans ce projet prouve, s’il en était besoin, qu’il n’existe en fait aucune marge de négociations, tout est déjà écrit.

Les praticiens de santé ont donc exigé du Haut-commissariat à la retraite que des solutions leur soient proposées dès le prochain groupe de travail. Les praticiens de santé ont toujours été très solidaires des régimes moins bien servis au travers de la compensation nationale et souhaitent que cette solidarité ne reste pas à sens unique.

De même pour les réserves de notre régime complémentaire, acquises grâce à un travail de longue haleine conjugué à des efforts des cotisants afin d’assurer une pérennité à long terme de ce régime, qui auraient vocation à partir purement et simplement dans le pot commun du régime universel, faisant fi de la gestion raisonnable que d’autres caisses ne se sont pas imposés. C’est inacceptable !

La FFPS exige la mise en place d’un réel dialogue pour trouver des réponses adaptées à la situation des 300 000 professionnels qu’elle représente.

En l’absence de réponse positive la FFPS mettra en place une mobilisation qui sera sans nul doute suivie par l’ensemble des professionnels assassinés par la réforme prévue des retraites.

Créée en août 2017, elle se compose des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs- kinésithérapeutes, d’orthophonistes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues, à savoir : Convergence infirmière, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, l’ONSIL, l’UNSMKL ainsi que le SNAO

La FNO réagit aux applications DYSPLAY de Malakoff Mederic

La FNO a pris connaissance de la démarche du Groupe Malakoff Mederic, qui propose une série d’applications dites de diagnostic et de rééducation des troubles Dys, dans un récent article en date du lundi 28 Janvier.

 

La FNO tient à préciser qu’une application ne saurait se substituer à l’intervention d’un orthophoniste auprès d’un patient. Le diagnostic de ces troubles et leur prise en soins relèvent d’une démarche de bilan décrite dans la définition de l’orthophonie inscrite dans le code de la santé publique.

Les orthophonistes, experts des troubles dyslexiques savent qu’il n’existe pas de méthode « miracle » universelle et adaptent leur intervention en fonction de leur patient.

 

La FNO regrette la parution d’un article de presse qui laisse croire à l’existence de méthodes « miracles ». La FNO demandera à ce que soit publié un droit de réponse.

Rapport Aubert : douche froide pour les praticiens de santé

Remise du rapport sur la réforme du Financement du système de santé :
séquence douche froide pour les praticiens de santé !

La FFPS* vient de prendre connaissance du rapport de la Task Force animée par Jean-Marc AUBERT, directeur de la DREES**. Outre le fait que seuls certaines fédérations ou syndicats aient été conviés à la remise de ce rapport, la FFPS déplore le contenu qui ne tient pas compte des diverses observations formulées lors des différentes rencontres avec Jean-Marc AUBERT.

En effet, ce rapport prévoit pour les professionnels de santé libéraux une expérimentation pour un paiement en équipe de professionnels de santé en ville (PEPS), une rémunération à la qualité, la forfaitisation de certaines séquences de soins pour lesquelles des référentiels ont été définis par la HAS, ainsi que le développement de forfaits pour la prise en charge de pathologies chroniques et de certaines interventions chirurgicales.

La FFPS estime que le paiement à l’épisode de soins n’était pas un gage de qualité et de pertinence mais plutôt une volonté d’exclusion des patients les plus fragiles et une source de conflit dans les équipes soignantes. Ce modèle n’est que le début d’une sélection des usagers excluant de fait les patients les plus lourds induisant un recours à des systèmes privés de prise en charge très coûteux.
En outre, les questions de responsabilités n’ont pas été traitées. Que faire si le patient décide de changer de praticien durant l’épisode de soins ? Comment répartir le forfait sur de nouveaux praticiens ? Sans parler de quel professionnel ou quelle structure sera le dépositaire du forfait et sur quels critères ce dernier sera réparti ?
Ce « bundle payment » qui vise à optimiser la pertinence des actes trahit un manque de confiance et d’estime de la part du ministère envers les professionnels de santé.

*Créée en août 2017, elle se compose des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthophonistes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues, à savoir : Convergence infirmière, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, l’ONSIL, l’UNSMKL ainsi que le SNAO.
**Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

 

Revalorisation des postes salariés : les orthophonistes prêts à travailler avec le gouvernement !

Dans une interview au quotidien Midi-Libre le 12 janvier 2019, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, répond à un représentant de la profession de masseur-kinésithérapeute : « Les métiers de la rééducation sont insuffisamment revalorisés à l’hôpital, d’où le manque d’attractivité. Nous y travaillons. »

La Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO) se réjouit de cette annonce !

Néanmoins les orthophonistes ne peuvent réfréner un certain sentiment de méfiance. Ils ont toujours privilégié la discussion, la négociation aux manifestations de force, mais le doute est permis sur la pertinence et la pérennité de ce choix dans un contexte où seuls les mouvements de rue semblent permettre de faire bouger les lignes.

Alors la FNO le rappelle encore et encore : Mme Buzyn, les orthophonistes sont TOUJOURS prêts à travailler pour l’amélioration de la qualité et de l’accès aux soins.

La FNO prend acte de cette annonce spontanée, à n’en point douter sincère et porteuse d’une réaction tant attendue et demande donc, dans les plus brefs délais, l’ouverture d’une réelle phase de négociations salariales pour les orthophonistes.

Cliquez ici pour lire le communiqué de presse.