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Les libéraux de santé : La FNO s’unit à 10 syndicats représentatifs

La FNO s’unit à 10 syndicats représentatifs des professionnels de santé pour défendre des objectifs communs

 

Ce mercredi 8 septembre 2021, la création d’une nouvelle intersyndicale rassemblant les des organisations syndicales représentatives des professionnels de santé libéraux a été actée : les Libéraux de Santé (LDS).

La création des Libéraux de Santé redonne une place forte à la coordination entre TOUS les professionnels de santé, “médicaux” et “praticiens de santé”.

Cette organisation sera la force des professionnels de santé, pour permettre d’avancer ensemble sur des projets et objectifs communs, avec au cœur de sa politique, un attachement fort au conventionnement national avec l’Assurance Maladie.

Elle sera le point d’ancrage d’une coordination souple, efficace et adaptée à l’exercice réel, et qui devra être reconnue et valorisée par les tutelles.

Constituée de 11 organisations représentatives issues majoritairement du CNPS et de la FFPS, elle rassemble des représentant·es de toutes les professions de santé : chirurgiens-dentistes (CDF), médecins (CSMF, SML), masseurs-kinésithérapeutes (FFMKR), infirmiers (FNI), orthophonistes (FNO), pédicures-podologues (FNP), pharmaciens (FSPF), audioprothésistes (SDA), biologistes (SDB) et orthoptistes (SNAO).

Ensemble, elles défendront l’indépendance et la liberté dans l’exercice professionnel, le système conventionnel, et la solidarité interprofessionnelle

La FNO s’engage avec énergie et détermination dans une nouvelle définition du paysage syndical. Elle sera représentée par Anne Dehêtre, présidente de la FNO, au sein du Conseil des présidents, aux côtés des présidents des structures représentées.

Anne Dehêtre occupera également la place de Vice-Présidente dans le bureau des Libéraux de Santé.

Le Conseil des Présidents

  • Philippe BESSET (FSPF)
  • François BLANCHECOTTE (SdB)
  • Anne DEHETRE (FNO)
  • Luis GODINHO (SdA)
  • Sébastien GUERARD (FFMKR)
  • Daniel GUILLERM (FNI)
  • Jean-Loup LAFEUILLADE (FNP)
  • Mélanie ORDINES (SNAO)
  • Jean-Paul ORTIZ (CSMF)
  • Thierry SOULIE (Les CDF)
  • Philippe VERMESCH (SML)

 

Composition du bureau des Libéraux de Santé :

Président : Sébastien GUERARD (FFMKR)

1er Vice-Président : François BLANCHECOTTE (SdB)

Secrétaire : Pascale LEJEUNE (FNI)

Trésorier : Philippe BESSET (FSPF)

Vice-Présidents :

  • Anne DEHETRE (FNO)
  • Luis GODINHO (SdA)
  • Jean-Loup LAFEUILLADE (FNP)
  • Catherine MOJAÏSKY (Les CDF)
  • Mélanie ORDINES (SNAO)
  • Jean-Paul ORTIZ (CSMF)
  • Philippe VERMESCH (SML)
  • Daniel GUILLERM (FNI)
  • Thierry SOULIE (Les CDF)

Les libéraux de santé : création d’une nouvelle intersyndicale

«Les Libéraux de Santé » : une nouvelle structure interprofessionnelle
fondée par 11 syndicats représentatifs de professionnels de santé

 

Communiqué de presse publié le 8 septembre 2021 par « Les libéraux de santé »

Paris, le 8 septembre 2021 | Les CDF, la CSMF, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, la FSPF, le SDA, le SDB, le SML et le SNAO, annoncent la création d’une nouvelle intersyndicale : Les Libéraux de Santé. Au moment où se dessine une ligne de fracture autour de l’organisation du système de santé sur la place la médecine de ville libérale avec le glissement vers un système hyper administré, la création des Libéraux de Santé engage une recomposition du paysage syndical. Son objectif : réaffirmer les positions volontaristes d’organisations syndicales représentatives qui pèsent et partagent la même vision de la défense de l’exercice libéral.

Portés par des valeurs communes et le désir de former une organisation réellement représentative des professionnels de santé libéraux, quel que soit leur métier, ces onze syndicats représentatifs et historiques principalement issus du Centre national des professions libérales de santé (CNPS) et de la Fédération française des praticiens de santé (FFPS) unissent leurs forces pour défendre l’exercice libéral et les professionnels de santé de ville. Les organisations fondatrices des Libéraux de Santé sont par ailleurs majoritaires au sein de l’Union Nationale des Professions de Santé (UNPS) et toutes membres de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL).

Les Libéraux de Santé, c’est tout d’abord une évidence syndicale. Toutes ces organisations sont fondées sur un modèle de fédération ou confédération prônant des valeurs communes d’indépendance et de liberté de l’exercice, de responsabilité, de solidarité et d’attachement au système conventionnel.

La création des Libéraux de Santé est également une nécessité démocratique à l’heure où les nouvelles structures associatives se multiplient en dehors des syndicats et sont instrumentalisées par les pouvoirs publics pour imposer des mesures contestées par les organisations représentatives. Les Libéraux de Santé estiment que seuls les syndicats représentatifs peuvent engager les professions. Par ailleurs, l’assouplissement de l’application des critères de représentativité conduit le Gouvernement à reconnaitre des syndicats disposant d’une faible structuration et d’un socle d’adhérents insuffisant. Cette situation provoque une balkanisation de la représentation des professions et dessert les métiers.

Enfin, la constitution des Libéraux de Santé répond aussi à une urgence politique. Le Ségur de la Santé a complètement ignoré les libéraux et la crise sanitaire a démontré les faiblesses de notre système de santé et dégradé les comptes de la Sécurité Sociale. A l’aube des discussions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, les Libéraux de santé veulent porter la vision commune des syndicats au service des professions de santé libérales et des soins de ville sur les dossiers transversaux et construire des propositions pragmatiques pour répondre aux grands enjeux de santé publique au premier rang desquels le vieillissement de la population.

La création des Libéraux de Santé engage une recomposition du paysage syndical. Les politiques, notamment les candidats à l’élection présidentielle, ainsi que les Administrations doivent savoir qu’ils devront faire avec Les Libéraux de Santé pour les réformes et évolutions à venir.

Les principaux dossiers dont les Libéraux de Santé vont s’emparer collectivement sont notamment :

  • L’organisation de la prise en charge des patients âgés et dépendants dans le cadre de la coordination des soins à travers les équipes de soins coordonnées autour du patient (Escape)
  • La reprise en main du périmètre des métiers et de la formation initiale
  • L’avenir de la formation professionnelle continue et la certification périodique
  • Le financement des soins de ville et la réforme de l’Ondam
  • Le rééquilibrage des relations avec l’assurance maladie dans le cadre conventionnel
  • La clarification du rôle des complémentaires santé et la construction d’un dialogue constructif et équilibré.
  • Le déploiement d’une santé numérique maîtrisée et à visage humain

Cette intersyndicale sera pilotée par un Conseil des présidents pour faire vivre des positions communes, construire des propositions et solutions d’avenir, et lorsque c’est nécessaire, organiser des actions de défense des intérêts communs des professions de santé libérales.

 

Le Conseil des Présidents :

  • Philippe BESSET (FSPF)
  • François BLANCHECOTTE (SdB)
  • Anne DEHETRE (FNO)
  • Luis GODINHO (SdA)
  • Sébastien GUERARD (FFMKR)
  • Daniel GUILLERM (FNI)
  • Jean-Loup LAFEUILLADE (FNP)
  • Mélanie ORDINES (SNAO)
  • Jean-Paul ORTIZ (CSMF)
  • Thierry SOULIE (Les CDF)
  • Philippe VERMESCH (SML)

 

Composition du bureau des Libéraux de Santé :

Président : Sébastien GUERARD (FFMKR)

1er Vice-Président : François BLANCHECOTTE (SdB)

Secrétaire : Pascale LEJEUNE (FNI)

Trésorier : Philippe BESSET (FSPF)

Vice-Présidents :

  • Anne DEHETRE (FNO)
  • Luis GODINHO (SdA)
  • Jean-Loup LAFEUILLADE (FNP)
  • Catherine MOJAÏSKY (Les CDF)
  • Mélanie ORDINES (SNAO)
  • Jean-Paul ORTIZ (CSMF)
  • Philippe VERMESCH (SML)
  • Daniel GUILLERM (FNI)
  • Thierry SOULIE (Les CDF)

Anne Dehêtre élue secrétaire générale de l’UNPS

Communiqué de presse :  Élection du Bureau de l’UNPS

Le Docteur William Joubert a été élu, lors de l’Assemblée plénière du 2 septembre 2021, Président de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), pour un nouveau mandat de deux ans à la tête de l’institution.

Médecin généraliste libéral installé au Mans depuis 1985, le Docteur William Joubert a créé le Syndicat des Médecins Libéraux  (SML)de la Sarthe. Il occupe depuis fin 2014, le poste de Secrétaire Général du SML National.

Il a été élu Secrétaire général de l’UNPS de 2008 à 2013 puis de 2014 jusqu’au 11 septembre 2020, date à laquelle il est devenu Président de l’Union.

L’UNPS regroupe les 23 organisations reconnues comme étant les plus représentatives des professions de santé libérales : audioprothésistes, biologistes responsables, chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, médecins, pharmaciens titulaires d’officine, orthophonistes, orthoptistes, pédicures-podologues, sages-femmes et transporteurs sanitaires.

Les travaux conduits par l’UNPS depuis sa mise en place en 2005 ont permis d’en faire une force de proposition reconnue.

Le Docteur William Joubert sera entouré, pour ce mandat, d’un Bureau représentant la diversité des professions de santé libérales :

  • Secrétaire générale : Anne Dehêtre (orthophoniste / FNO)
  • Trésorier général : François Wilthien (médecin / MG France)
  • Vice-présidents : François Blanchecotte (biologiste responsable / SDB), Fabrice Camaioni (pharmacien d’officine / FSPF), Sébastien Guérard (masseur-kinésithérapeute / FFMKR), Daniel Guillerm (infirmier / FNI), Catherine Mojaïsky (chirurgien-dentiste / les CDF),  Jean-Paul ortiz (médecin / CSMF),  John Pinte(infirmier / SNIIL)
  • Secrétaire général adjoint : Jean-Loup Lafeuillade (pédicure-podologue / FNP)
  • Trésorier général adjoint : Laurent Milstayn (orthoptiste / SNAO)

Le programme de travail annoncé s’inscrit dans la lignée des avancées de l’UNPS :

En recherchant toujours le plus grand dénominateur commun et dans la continuité du travail accompli par le Bureau précédent, l’UNPS portera la vision d’une coordination souple et efficace entre la ville, l’hôpital et le secteur médicosocial : les équipes de soins coordonnées autour du patient, dites « ESCAP » devront être reconnues dans l’accord- cadre interprofessionnel (ACIP).

L’Union s’attachera tout particulièrement au développement rapide des outils informatiques interopérables mis à disposition des professionnels de santé.

La prévention, le dépistage, l’éducation pour la santé, la démographie professionnelle, la formation interprofessionnelle, la permanence des soins, la protection sociale des professionnels de santé libéraux, l’environnement européen ainsi que toutes les spécificités du monde libéral constitueront également les axes de travail de l’UNPS.

Édito d’Anne Dehêtre : Revalorisation pour tous les orthophonistes

La venue du directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie au conseil d’administration fédéral : la FNO a exprimé sa volonté d’une revalorisation pour tous les orthophonistes avant l’ouverture officielle des négociations conventionnelles !

 

Mot d’accueil d’Anne Dehêtre en préambule à l’intervention de Thomas Fatome, directeur général de la Cnam.

A retrouver dans l’édito du n°410 (juin-juillet 2021) du magazine L’Orthophoniste.

 

Monsieur le Directeur général,

Nous sommes honorés de vous accueillir au sein de notre conseil d’administration fédéral. Devant vous se tiennent 75 administrateurs et administratrices représentant toutes les régions de métropole et des départements d’outre-mer. Nous sommes d’autant plus ravis de votre venue que nous entamons une période particulièrement importante de notre vie conventionnelle.

Les nombreuses et nombreux commissaires paritaires présents seront attentifs à nos échanges et je ne doute pas qu’ils auront beaucoup de questions à vous poser.

Vous connaissez l’attachement de notre fédération et de nos syndicats régionaux pour l’Assurance maladie et la convention nationale, l’importance que nous lui accordons, et je crois, la relation de confiance dans laquelle nous sommes, je l’espère, mutuellement engagés.

Confiance qui n’empêche pas la vigilance.

Les derniers épisodes conventionnels ont d’autre part montré que nous pouvions ensemble mettre en œuvre des expérimentations, construire des concepts innovants au service des patients, de la continuité et de la qualité des soins. L’avenant 16 avec un axe fort sur la prévention, le dépistage, la prise en charge précoce, le télésoin mis en place très vite après le confinement… Mais nous en attendons encore davantage, vous le savez, nous avons des sujets qui nous préoccupent.

L’ouverture des premières négociations conventionnelles qui ne concerneront que les actes des troubles du neurodéveloppement, suivies de négociations plus approfondies sur l’ensemble de notre exercice professionnel vont, nous l’espérons, nous permettre d’aller plus loin, et d’y répondre partiellement.

Je ne doute pas que vous partagiez avec nous le même objectif.

Je n’oublierai pas non plus ce que nous portons en interprofessionnalité sur la coordination et le modèle sur lequel s’accordent aujourd’hui les organisations représentatives membres de l’Union nationale des professionnels de santé libéraux (UNPS) pour le bien des patients en situation médicale complexe. Je parle bien sûr de l’Équipe de soins ouverte ou équipe de soins coordonnée autour du patient, l’Escap qui permettrait à un maximum de professionnels de s’emparer de la coordination.

Aujourd’hui, nous en profitons pour vous rappeler les difficultés importantes que les orthophonistes rencontrent et sur lesquelles nous souhaiterions que l’Assurance maladie s’engage. : l’accès aux soins en orthophonie, des listes d’attente qui s’allongent…

La rémunération des orthophonistes libéraux qui stagne depuis des années et après ces mois particulièrement rudes, notre besoin d’être rassurés et valorisés, revalorisés.

Nous avons bien conscience des efforts de l’Assurance maladie pendant cette crise dans l’esprit qui a animé la Sécurité sociale depuis sa création. Mais il nous faut maintenant avancer et nous inscrire dans l’après…

Thomas Fatome, directeur général de la CNAM, présent au CAF de la FNO

Thomas Fatome, Directeur Général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie nous a fait l’honneur le samedi 12 juin de répondre à l’invitation du Conseil d’Administration de la FNO qui s’est tenu à Paris.

Sa présence a été saluée par les administrateurs et administratrices de la FNO, de ses syndicats régionaux et les commissaires paritaires présents. A cette occasion, les près de 80 administrateurs présents ont pu exposer les revendications de la profession, auxquelles M. Fatome s’est montré très attentif.

Lors de cette rencontre d’1h30, ont été abordés notamment :

  • La revalorisation de TOUS les actes par notamment une revalorisation de l’AMO et de l’IFD
  • La création d’un acte de prévention
  • Les solutions pour améliorer l’accès aux soins orthophoniques et la démographie professionnelle
  • L’exercice coordonné…

 

Rendez-vous est pris pour les deux phases de négociations prévues dans le cadre de l’avenant n°17.

La première portant sur les actes Troubles du Neuro-Développement s’ouvre dans quelques semaines.

Puis démarrera dès la rentrée prochaine, une nouvelle phase de négociations conventionnelles anticipées, dans le cadre de l’échéance de la convention nationale en 2022.

Thomas Fatome a reconnu la nécessité d’améliorer l’attractivité des professions de santé libérales. Ces négociations devront donner lieu à des mesures financières significatives, afin de revaloriser les orthophonistes libéraux, dont la rémunération reste trop faible et de renforcer des mesures favorables à l’amélioration de l’accès aux soins orthophoniques.

La FNO se réjouit de cet échange qui montre l’intérêt de la CNAM et de son directeur pour le dialogue conventionnel et qui a permis de rappeler avec franchise toutes les inquiétudes et les attentes de la profession. Le Directeur Général en a pris acte ; les éléments de contexte et les jalons des négociations prochaines ont été posés.

 

L’édito d’Anne Dehêtre : Libéral, vraiment ?

Libéral ? Vraiment ?
Ou les nouvelles conditions de l’organisation des soins

 

Édito paru dans le n°409 (Mai 2021) du magazine L’Orthophoniste

Les nouveaux dispositifs se multiplient pour les patients dans le but d’améliorer les dépistages, les prises en charges précoces et la coordination entre les professionnels, de provoquer réunions de synthèse et fluidité du parcours de soins…

C’est sur cette dernière que nous pouvons et devons émettre des doutes : fluidité du parcours de soins ?

Nous l’avons vécu pour les plus anciens : Paerpa, article 70, Maia, Clic… 4 dispositifs pour prendre en charge et fluidifier les parcours des patients de plus de 75 ans présentant une pathologie complexe.

Et maintenant, pour les plus jeunes, entre 0 et 6 ans, et entre 7 et 12 ans, vont être mises en place les plateformes de coordination et d’orientation (PCO). La FNO ne peut que louer et appeler de ses vœux toute forme d’organisation qui permettra un repérage précoce des troubles du neurodéveloppement, notamment des troubles de la communication et du langage, mais à condition que patients et professionnels s’y retrouvent !

Entre 7 et 12 ans, en effet, des dispositifs existent déjà et sont bien décrits, notamment par le guide de repérage et d’orientation de la Haute Autorité de santé. Nous connaissons aussi les différents niveaux de prise en charge : niveaux 1 et 2 avec des soins de premier et de deuxième recours, niveau 3 avec les centres Ressource et d’Expertises.

Ainsi la création et la mise en œuvre d’un nouveau dispositif PCO auraient un objectif primordial et ô combien nécessaire pour les familles : permettre la prise en charge financière de soins assurés par des professionnels de santé non conventionnés avec l’Assurance maladie. Comment ? Les plateformes passent des conventions avec ces professionnels (ergothérapeutes, psychomotriciens, psychologues…) et leur assurent ainsi une prise en charge à 100 % des soins qu’ils assurent, en les réglant directement.

Mais ces plateformes proposent souvent aux professionnels de santé conventionnés avec l’Assurance maladie une convention à signer, les engageant à des contraintes relevant quasiment du salariat : horaires et jours de prise en charge, justification de leur police d’assurance. D’autres dispositifs choisissent aussi de passer par un conventionnement avec les orthophonistes : le PCPE, par exemple…

Les orthophonistes en libéral ont choisi ce mode d’exercice : le libéral, avec ses devoirs envers l’Assurance maladie et les patients et ses contraintes, mais aussi avec ses libertés. La FNO appelle donc tous et toutes les collègues à être particulièrement vigilant·es vis-à-vis de tous ces dispositifs visant à améliorer les parcours des patients. Oui, pour cette facilitation de l’accès aux soins mais pas au détriment d’un exercice professionnel, qui dans le cas des orthophonistes, reste particulièrement bien encadré par notre convention nationale avec l’Assurance maladie permettant aussi l’accès à des soins remboursés aux patients ! Les orthophonistes ont signé cet engagement depuis fort longtemps.

L’édito d’Anne Dehêtre : avant le rendez-vous avec Olivier Véran

Monsieur le Ministre,  le 15 avril, nous nous rencontrons,
nous aurez-vous écouté·es, nous aurez- vous proposé des solutions concrètes ?

Édito paru dans le n°408 (Avril 2021) du magazine L’Orthophoniste

Il n’est pas aisé d’écrire un édito sur un rendez-vous avec le ministre de la Santé alors que l’on sait que cet édito va paraître après notre rencontre.

Du moins, nous espérons bien que ce rendez-vous tant attendu sera maintenu et qu’aucune excuse n’aura permis de différer cet échange. En effet, la situation des orthophonistes est grave et nous espérons que le ministre de la Santé en a bien conscience.

Les orthophonistes ont participé depuis le début de la crise sanitaire à l’effort citoyen demandé à tous et toutes, en particulier aux professionnel·les de santé.

Nous avons admis et compris les premières urgences de la situation inédite qui se posait en France métropole et dans les départements et régions d’outre-mer.

Nous avons collectivement accepté de fermer nos cabinets, d’arrêter nos soins en libéral et en salariat pour laisser aux médecins et infirmier·es les masques, blouses et gants qui manquaient, pour que les premiers malades puissent être correctement soignés, pour que le personnel soignant soit correctement protégé.

Nous avons au départ travaillé avec le ministère et ses équipes pour redémarrer au plus vite les soins auprès de nos patients, et nos enfants ont très vite pu être gardés dans les crèches, écoles, collèges, et ce dès le premier confinement.

Nous avons collectivement investi le domaine du télésoin, avec ses limites, ses contraintes, sans faire exploser l’enveloppe budgétaire allouée aux soins en orthophonie.

Nous avons collectivement choisi de piocher dans nos propres réserves, celles de la Carpimko, pour soutenir notre baisse de revenus. L’État nous a aussi aidés, l’Assurance maladie a aussi assuré ce soutien aux professionnels, nous ne le nions pas.

Alors, ces échanges de bonnes pratiques auraient pu, auraient dû se poursuivre tout au long de cette année, pour que nous puissions continuer à lutter ensemble contre l’épidémie. Les orthophonistes n’en peuvent plus, et ce pour de multiples raisons : nous ne sommes pas assez nombreux ; le démantèlement de l’hôpital et du médico-social se poursuivent, faisant reposer les soins qui ne peuvent plus y être assurés sur le libéral. De supers structures sont créées, des CPTS, des MSP… demandant encore plus de temps et d’investissement pour y participer… Les rémunérations en libéral et en salariat sont peu attractives, influant plus encore la courbe de notre démographie professionnelle, les orthophonistes désertant non seulement le salariat mais la profession.

Le traitement méprisant du Gouvernement qui ne reconnaît pas le caractère d’urgence de nos soins en refusant de nous faire apparaître sur la liste des professionnels de santé prioritaires pour la garde des enfants, ajoute à ce sentiment de lassitude que beaucoup de professionnels connaissent !

Alors, le 15 avril, la FNO viendra avec des propositions mais aussi avec des revendications !

Et nous demandons, voire exigeons, d’être écouté·es, et d’obtenir des solutions concrètes à nos problèmes qui s’aggravent !

 

Un silence ayant valeur de mépris…

Cher·es collègues

N’ayant à cette heure toujours pas obtenu de réponse officielle, nous restons très en colère de cette marque de mépris de la part du Gouvernement qui ne nous a pas fait apparaître sur la liste des professionnels de santé libéraux prioritaires pour la garde des enfants.

Les orthophonistes de la FNO, des syndicats locaux et des équipes URPS restent mobilisé·es auprès des ministères, des Agences Régionales de Santé, des préfectures… pour faire corriger cette injustice incompréhensible. Vos syndicats régionaux vous tiendront certainement informé.es des progrès obtenus. Certains territoires ont déjà obtenu de leurs autorités locales l’inscription des orthophonistes sur la liste.

La FNO milite pour une doctrine nationale, à savoir pour que tou·tes les orthophonistes de France soient prioritaires pour la garde des enfants.

 

Néanmoins, nous vous rappelons que si vous faites le choix ou si vous êtes contraint·es de garder vos enfants, à cause de la fermeture des écoles, vous pouvez bénéficier des Indemnités Journalières.

 

Bonne fin de week end de Pâques à chacun·e

Suite aux annonces du Président de la République du 31 mars 2021

Cher(e)s collègues,

Les soins en orthophonie restent prioritaires.

Les orthophonistes sont des soignants.

Si vous avez des problèmes pour la garde de vos enfants (crèche, école, collège…), n’hésitez pas à interpeller votre syndicat régional.

Nous vous donnerons plus d’informations dès qu’elles seront en notre possession.

Le bureau fédéral.

Défense des collègues : que fait la FNO ?

Défense des collègues : que fait la FNO ?

 

La FNO et ses syndicats régionaux partagent ouvertement, selon les sujets et leur importance, avec leurs adhérent·e·s mais aussi les collègues non-adhérent·e·s, les combats, discussions, concertations qui sont en cours avec les instances, les parlementaires, les autres organisations professionnelles.

La FNO et ses syndicaux régionaux répondent aux sollicitations des collègues quand il s’agit d’expliciter une position syndicale, des décisions prises … par tous les moyens qui sont à leur disposition, et selon les outils que la Fédération et ses syndicaux régionaux estiment les plus appropriés.

Mais la FNO et ses syndicats régionaux et/ou départementaux, par le biais de leurs représentants nationaux, régionaux ou départementaux, ne se permettront jamais de dévoiler les combats qui sont menés pour défendre et protéger des collègues de manière individuelle.

La FNO tient ici à rappeler quelques principes de base et qui sont souvent réaffirmés dans les réunions nationales et régionales, dans les assemblées générales ou les réunions publiques, ouvertes à tous et toutes, adhérent·e·s et non adhérent·e·s, même en ces temps de crise sanitaire, où les réunions sont organisées en visioconférence :

  • Dans la mesure où la FNO et ses syndicats sont alertés d’un cas particulier d’un-e orthophoniste, adhérent·e et non adhérent·e, ce·tte dernier·e est toujours contacté·e par un·e représentant·e syndical·e en privé. L’orthophoniste a le choix de donner suite ou pas à la proposition qui lui est faite.
  • Les commissaires paritaires départementaux, qui siègent dans les CPAM, et qui sont en charge notamment de la défense de tou·tes les orthophonistes, adhérent·es et non adhérent·es, sont soumis·es au secret. Les orthophonistes qui sont confronté·es aux demandes de contrôle de l’assurance maladie, qu’ils soient en tort ou qu’ils soient dans leur bon droit,  n’acceptent de verser l’ensemble des pièces de leur dossier et tous les éléments nécessaires à la bonne compréhension de leur situation aux commissaires paritaires que parce que cette condition est toujours respectée.

Sur les situations individuelles, la FNO et ses syndicats régionaux maintiendront toujours cette position : c’est ce devoir de réserve, cette tenue du secret qui garantit à nos collègues qu’ils ou elles pourront être correctement défendu·e·s et/ou soutenu·e·s, et qui leur permettent d’accorder toute leur confiance à ces commissaires et parfois aux représentant·e·s de leur syndicat.

Dans d’autres cas, des collègues sollicitent des aides, notamment financières, car leur situation financière personnelle ne leur permet pas de s’en sortir :

  • dans la mesure encore où la FNO et ses syndicats régionaux et départementaux sont au courant,
  • dans la mesure où ils ont été parfois repérés sur les réseaux sociaux, ils ou elles sont toujours contacté·e·s en privé, par téléphone ou par message privé, et les représentant·es leur proposent différentes solutions, des soutiens aussi pour les aider à monter des dossiers de demandes d’aide.

En cas de difficultés financières avérées, généralement, ces demandes aboutissent et une aide graduée en fonction de leur situation personnelle, budgétaire, leur est parfois allouée. Un soutien logistique et administratif leur est toujours apporté s’ils ou elles le souhaitent.

La FNO et ses syndicats régionaux sont à votre service ! Et, vous pouvez être assuré·e·s du respect de votre exercice, de votre situation et continuer à nous faire confiance !