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AccueilVous êtes ?Questions éthiques : Refus de soins

Refus de soins

Max, 65 ans a été opéré d’une laryngectomie partielle. Il est suivi en rééducation en centre de soins. Il se satisfait de sa sonde de gastrostomie qui supplée bien une alimentation per os.

Il n’exprime pas beaucoup ses besoins. Il souhaite surtout rentrer à son domicile où il vit seul. Il refuse la poursuite des soins orthophoniques à la sortie du centre.

L’orthophoniste estime qu’il existe une marge importante de progression.

Dilemme

Quelle attitude pour l’orthophoniste face à ce refus de soins ? Faut-il quand même contacter un collègue proche de son domicile ? Faut-il prendre contact avec son médecin traitant ? avec le médecin ORL qui l’a opéré ?

Questions

Comment prendre en compte les arguments et les valeurs du patient (peu de besoin apparent de communication, envie de passer à autre chose. Choix de vie ou attitude psychologique devant ce qui lui arrive …)

Éthique

Un dialogue non jugeant et non injonctif doit s’établir entre le patient et l’orthophoniste.  L’orthophoniste donne des informations précises et claires en vérifiant la bonne compréhension des enjeux et des éléments. A la suite de ces informations, le patient pourra peut-être développer ses souhaits. Ce type d’entretien pourra peut-être permettre un changement de décision de la part du patient. C’est ce qu’on appelle la décision partagée. C’est le droit du patient de décider de ses soins, y compris de refuser (NOTION DE JUGEMENT ÉCLAIRÉ). Si l’orthophoniste a bien écouté et informé le patient, la décision d’arrêt dans ce cas précis doit être respectée (loi relative aux droits des patients et à la qualité du système de santé 2002). On peut toujours laisser « une porte ouverte » (principe de bienfaisance)

Quelques propositions

Envoi du CR au médecin traitant, en informant le patient de cette démarche. Donner quand même les coordonnées des orthophonistes proches de son domicile au cas où ?