Le 14 juin 2024, la FNO a fêté les 60 ans du statut légal de la profession
Le 10 juillet 1964 a été publiée la LOI n° 64-699 du 10 juillet 1964 relative aux professions d’orthophoniste et d’aide-orthoptiste et officialisant l’existence de notre profession.
La Fédération nationale des orthophonistes organise le 14 juin prochain, le soixantième anniversaire de la publication du décret officialisant le statut légal de la profession d’orthophoniste dans le code de la Santé Publique.
📢 Cette journée s’est déroulée en de deux temps :
➡️ 9h accueil au Sénat, 15 ter rue de Vaugirard, Paris 6ème.
9h30 Début des débats : tables rondes et prises de parole en présence de nombreux·euses expert·es, parlementaires, responsables politiques et président·es de syndicats.
17h : Clôture de nos échanges par Monsieur le Ministre de la Santé, Frédéric Valletoux
Retrouvez le programme de la journée ici : Programme du 14 juin
➡️ À partir de 19h30 : soirée festive organisée sur la péniche La Baleine Blanche, 11 Port de la gare, Paris 13ème.
Depuis les prémices de l’orthophonie avec au XVIIIème siècle et l’Abbé de Epée et ses méthodes de rééducation de l’enfant sourd, notre profession a connu une réelle évolution avec un élargissement certain de son champ de compétences.
Le mot “Orthophonie” est apparu pour la première fois en France en 1828 lors de la création par le Docteur Marc Colombat de l’Institut orthophonique de Paris dont le but était le redressement de la parole et en particulier du bégaiement.
Les premières attestations d’études d’orthophonie ont été délivrées en 1955 à la suite des initiatives de Madame Suzanne Borel Maisonny, fondatrice de cet enseignement en France.
La profession a obtenu son statut légal par la loi du 10 juillet 1964 qui a institué un diplôme national : le Certificat de capacité d’orthophonie (CCO)
Depuis cette date, les orthophonistes figurent au même titre que six autres professions d’auxiliaires médicaux au livre IV du code de la santé publique.
La définition la plus récente de l’orthophonie paraît dans la loi de janvier 2016.
Durant toutes ces années, la profession a gagné en autonomie, en expertise et en reconnaissance.
Tout cela a été possible grâce aux travail de nos prédécesseurs et nous avons souhaité organiser un événement pour retracer toutes ces années et nous tourner vers l’avenir et envisager les nouvelles évolutions de notre profession.
Co-organisée par la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), l’Union Nationale pour le développement de la Recherche et de l’Évaluation en Orthophonie (UNADREO) et le Collège français d’Orthophonie-Conseil National Professionnel (CFO-CNP), cette journée d’échanges s’est attachée à apporter un regard au croisement d’une rétrospective sur les principales revendications et avancées obtenues et d’ambitions prospectives pour l’avenir de la profession d’orthophoniste.
Orthophonistes, parlementaires, interlocuteurs institutionnels, enseignants chercheurs ont débattu des pratiques professionnelles et des évolutions souhaitables et nécessaires pour la profession.
Nous avons eu la chance d’être honoré·es de la présence de personnalités diverses, ce qui constitue une marque de confiance supplémentaire pour l’ensemble des orthophonistes oeuvrant au quotidien dans le parcours de soins des patient·es.
L’actualité politique a fait que certain·es intervenant·es n’ont finalement pas pu participer.
Nous remercions chaleureusement le Sénateur de Paris Bernard Jomier qui nous a permis de fêter cet anniversaire, qui a rassemblé près de 200 personnes, dans le cadre prestigieux du Palais du Luxembourg.
Différentes tables rondes avec de nombreux intervenants et intervenantes se sont succédé autour de différents thèmes. Ces tables rondes ont été modérées par Antoine Jambon, journaliste en santé et rompu à cet exercice. Il a su rebondir sur les propos des un·es et des autres et équilibrer les temps de parole et surtout respecter le timing très serré de la journée !
La journée a débuté avec le témoignage des ancien·nes président·es de la FNO, Jacques Roustit, Nicole Denni-Krichel et Anne Dehêtre et de la présidente de l’UNADREO, Sylvia Topouzkhanian. Ils ont pu retracer l’évolution de la profession et tous les combats gagnés en ayant une pensée pour Pierre Ferrand (président de la FNO de 1977 à 1986 ) qui n’a malheureusement pu être présent.
Ensuite, Frédérique Brin-Henry chargée de mission Identité professionnelle et Recherche a présenté l’ouvrage Orthophonie : identité professionnelle et expertise dont elle a assuré la direction.
Ce livre est issu des travaux engagés au sein du Collège français d’orthophonie – Conseil national professionnel (CFO – CNP). Durant 2 ans des expert·es en orthophonie et en sciences humaines ont débattu de la formation, l’évaluation, la définition de l’expertise et la socio-histoire de l’orthophonie.
Puis, les délais d’attente en orthophonie ont fait l’objet de discussions entre Bernard Jomier, Gérard Raymond, président de France Assos santé et Etienne Pot, délégué interministériel à la stratégie nationale de troubles du neurodéveloppement. Ils ont dressé un constat juste sur la démographie de notre profession.
La matinée s’est achevée par un débat entre les représentant·es des différentes professions de santé ; chacun a eu 3 minutes pour convaincre ou pas l’assemblée d’abandonner le terme d’auxiliaire médical·e au profit du terme professionnel médical à compétence définie.
Après le déjeuner ce sont les compétences et l’autonomie des orthophonistes qui ont été abordées en présence de Michel Chassang, vice-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ancien président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL), Marie Daudé, directrice générale de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) et Christophe Rives, orthophoniste, membre du CFO-CNP et ancien vice-président de la FNO. Ils sont tombé·es d’accord sur le fait que des évolutions sont nécessaires pour permettre aux orthophonistes d’exercer toutes leurs compétences ; cela permettra une amélioration du parcours de soins des patient·es.
Pouvoir d’achat, généralisation de la Plateforme préventions soins orthophonie (PPSO) et prévention ont été au cœur des échanges entre Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la CNAM et Sarah Degiovani, présidente de la FNO.
Une table ronde autour des spécificités de l’exercice salarié a clôturé la journée : employeurs, syndicats et fondations ont balayé les problématiques constatées pour les orthophonistes exerçant en salariat.
Les personnes présentes ont été unanimes pour dire que cette journée a été une réussite tant par son organisation que par la qualité des échanges. Rendez-vous