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Retraites : négocier, ce n’est pas accepter !

Réforme des retraites : négocier, ce n’est pas accepter !

 

L’inquiétude générée par l’incertitude liée à la réforme des retraites engagée par le gouvernement est légitime et elle atteint actuellement son paroxysme dans une frénésie qui fait dire tout et son contraire !

La FNO est dans l’action depuis de longs mois, engagée sur tous les fronts possibles et n’a pas attendu les mouvements et les grandes déclarations de ces derniers jours pour agir !

Nous avons un devoir d’information de tous les Orthophonistes et nous nous astreignons, dès que nous pouvons acter des étapes si ce n’est des avancées sur ce dossier, à les communiquer à l’ensemble de la profession.

Quelques rappels pour clarifier encore notre action et notre engagement sans faille pour la profession. 

Du contexte
Réforme ou pas réforme, les orientations, les choix relèvent d’un projet politique et sociétal global et interpellent personnellement chaque citoyen sur sa propre projection, sur son analyse ou même sur son vote lors des échéances électorales.

Des analyses économiques depuis plus d’un an, fondées sur les rapports du Conseil d’Orientation des Retraites (créé en 2000), argumentent en faveur de la nécessité d’une réforme. D’autres rapports d’économistes d’obédiences politiques diverses (la neutralité est difficile en la matière) relèvent aussi la nécessité de réformer mais avec d’autres objectifs et perspectives économiques.

Paramétrique (sur certaines variables comme l’âge de départ en retraite…) ou systémique (universalité et modalités par répartition ou par capitalisation…), le sujet de la réforme a fait surgir ceux déjà latents depuis plusieurs années du pouvoir d’achat des français et de la justice sociale (répartition des richesses, égalité homme-femme, solidarité entre les générations…).

Ces sujets convergents font aussi particulièrement écho, nous interpellent et nous occupent depuis plusieurs années en dénonçant le fait par exemple que la spécificité sociologique de notre profession entraîne un effet d’injustice criante concernant notre bas niveau de rémunération tant en libéral qu’en salariat.

Dans le nouveau cadre proposé par le gouvernement (via le Haut-Commissariat à la Réforme des Retraites) orientant le projet de réforme vers un système universel à géométrie très variable, la FNO s’est immédiatement emparée du sujet (avec d’autres instances syndicales) en harcelant (le mot n’est pas trop fort) le HCRR pour obtenir l’ensemble des éléments qui entrent dans la compréhension globale du sujet (la bataille se poursuit à ce niveau comme nous l’expliquons ci-après). Les déclarations récentes du Premier Ministre sont également examinées avec soin, en ce qu’elles questionnent sur l’âge du départ en retraite au taux plein, le maintien de certains avantages, et tentent de diviser les professionnels en repoussant les âges butoirs de mise en œuvre du projet (nés à partir de 1963 vs nés après 1975).

La FNO a immédiatement rappelé son rôle en tant que fédération, son positionnement dans la politique de santé et son engagement historique dans la protection des orthophonistes (cf. le Texte d’Orientation de politique générale de la FNO).

Mais les interrogations sur la retraite et sur la pérennité du système ne datent pas du projet gouvernemental de réforme…

Les équipes de la CARPIMKO (caisse de retraite des auxiliaires médicaux et branche de la CNAVPL) connaissent depuis bien longtemps les échéances démographiques et économiques auxquelles il faudra faire face dans les années futures. Dans tous les cas ces échéances auraient nécessité des arbitrages de gestion et de choix politique et économique pour les générations futures, comme cela s’est déjà produit par le passé. La FNO est en première ligne sur ces sujets depuis des années et a toujours défendu une gestion prudente pour favoriser une juste répartition de l’effort entre les générations. Son action particulière est menée par les administrateurs et par la présidence de notre caisse qui a été confiée à une orthophoniste. Cette logique, nous la poursuivons.

De la position de la FNO
Du concret…
La FNO (fédération nationale de syndicats régionaux), son bureau et ses administrateurs, tous en activité, sont bien conscients des enjeux majeurs que représente cette réforme des retraites pour les orthophonistes, notamment libéraux. L’augmentation des cotisations envisagée est bien entendu au cœur de nos préoccupations, et représente un des points cruciaux dans les négociations. Mais il n’est pas le seul point préoccupant de la réforme pour les orthophonistes.

Sans complaisance, la FNO rejettera toute proposition qui risque de faire basculer la profession vers une paupérisation progressive et sournoise, et n’acceptera pas de lâcher la proie pour l’ombre d’une hypothétique augmentation de nos revenus en contrepartie d’une hausse de nos cotisations.

Pour combattre une réforme ou ses modalités, il faut la connaître et ne pas se laisser berner ni par des propositions incomplètes faussement séduisantes ni par des postures feintes de blocage.

De nombreux partenaires techniques nous aident à décliner pour notre profession ce que peuvent entraîner les annonces gouvernementales ; l’objectif pour la FNO étant de parvenir à une compensation de l’augmentation des cotisations tout en maintenant des pensions versées qui permettent aux retraités d’appréhender sereinement leur avenir.

A ce jour, sur ce point parmi d’autres, nous demandons au gouvernement de compenser totalement l’augmentation de la cotisation. Concrètement, cela veut dire que pour arriver à 28,12%, les orthophonistes libéraux n’auraient pas à débourser plus de leur poche que ce n’est le cas actuellement. C’est un point sur lequel nous ne cèderons en rien.

Le gouvernement peut-il le faire ? Oui, il en a les moyens et nous le savons. Et c’est bien la raison qui nous a fait choisir de pousser au maximum cette première phase de négociation plutôt que de s’opposer en bloc à la réforme. La structure réelle du projet et les marges de discussion doivent apparaître clairement. Il est inenvisageable que cette réforme se fasse sur le dos des professionnels. C’est un des points sur lequel la FNO ne transigera pas ! Mais ce n’est pas le seul.

Du futur proche
Du front syndical…à l’action !
Rien n’est acquis à ce jour. Et comme dans toute période de négociations, la communication autour des propositions gouvernementales, tant qu’elles ne sont ni fermes ni stabilisées, est extrêmement complexe. Nous avons bien conscience que ce point majore les inquiétudes et crée une défiance par rapport aux efforts faits par toutes les composantes de notre fédération. Et nous espérons que les négociations nous permettront rapidement d’apporter les réponses à toutes les questions qui se posent actuellement.

Dans cette période d’intenses négociations, il nous est indispensable de maintenir une alliance avec d’autres professionnels partageant des préoccupations similaires. Cela n’est possible qu’avec les professionnels de santé qui éprouvent les mêmes inquiétudes et ont les mêmes revendications. Des professionnels de santé libéraux qui dépendent des mêmes régimes de retraite que nous. Nous travaillons d’arrache-pied, tous les jours et depuis des mois, pour influer sur les décisions prises et questionnons sans cesse les instances décisionnaires dans ce dossier.

Le front syndical prend des visages multiples, avec des appels à la grève, aux manifestations ou à la reprise des négociations selon des échéances plus ou moins différées. Il y a celui bien visible, bien identifié et sans doute nécessaire des organisations syndicales représentatives des salariés qui entre dans un rapport de force face au gouvernement avec des modalités d’action et de négociation spécifiques. Mais il y a aussi celui de l’ensemble des professions de santé (dont la FFPS qui associe tous les syndicats représentatifs des praticiens de santé) ou des professions libérales (comme l’UNAPL), dont la FNO fait partie, qui a mis en place une stratégie progressive de montée en puissance.

D’autres problèmes, tout aussi préoccupants que l’augmentation des cotisations, sont au cœur des discussions : les réserves, la gouvernance du système et notre place, la valeur du point… Nous calculons, nous évaluons ; en cela nous avons fait le choix d’investir dans les services d’experts, d’actuaires, et de juristes.

Pour l’instant nous avons donc effectivement choisi de privilégier une forme de « dialogue » afin de préserver une marge de manœuvre encore disponible, dans notre démarche d’analyse. Si cela ne s’avérait plus être le cas, la FNO choisirait avec ses administrateurs une autre voie d’expression. Si la FNO, et à ses côtés le front uni des autres syndicats représentatifs des autres praticiens de santé, concluaient, à la lumière des expertises demandées, au terme des échanges avec le gouvernement que cette réforme n’apporterait pas suffisamment de garanties aux orthophonistes, aux autres professionnels de santé libéraux sur l’équilibre budgétaire de la protection sociale, sur le maintien de leur niveau de ressources, que cette réforme apporterait plus de désavantages que d’avantages, et plus globalement ne respecterait absolument pas l’équité et la solidarité prônés par le gouvernement, alors oui, la FNO interrogerait ses mandants pour prendre une autre voie que celle de la négociation.

Cette voie nous ne la craignons pas et nous l’avons toujours mise en œuvre avec détermination dans le passé quand il le fallait.

Des rendez-vous sont encore prévus dans les prochains jours : rendez-vous de la FFPS aujourd’hui avec le cabinet du Premier Ministre à Matignon, rendez-vous de l’actuaire de la Carpimko avec l’actuaire du HCRR avant la fin de l’année, rendez-vous de négociation avec le HCRR le 15 janvier 2020. D’autres rendez-vous pourront s’ajouter si besoin. Tous ces rendez-vous nous permettront d’avoir l’ensemble des éléments nécessaires.

Restons déterminés, unis et mobilisés !

Retraites : une vidéo pour tout savoir !

La Fédération Nationale des Orthophonistes vous propose une vidéo pour mieux comprendre les enjeux de la réforme des retraites.

Au programme, un retour sur la genèse du projet de loi, sur les différentes étapes des négociations, sur les positions défendues par la FNO et la Fédération Française des Praticiens de Santé (FFPS), avec l’appui de la Carpimko, sur les avancées déjà obtenues pour les orthophonistes libéraux et sur les actions encore à mener.

La FNO : l’information vérifiée !

Sommaire :
– 00:12 : Genèse de la réforme
– 01:39 : Pourquoi les administrateurs de la Carpimko et les syndicats représentatifs de la FFPS ont-ils accepté de participer aux négociations ?
– 02:54 : Novembre 2018 : les syndicats représentatifs et la Carpimko définissent leurs positions
– 04:31 : Décembre 2018 : ouverture des négociations avec les syndicats représentatifs
– 09:48 : Janvier 2020 : ces premières bases de négociations semblent garanties
– 12:03 : Suite des actions de la FNO

Numerus Clausus : 7 places de plus, une augmentation insignifiante !

L’arrêté fixant le nombre d’étudiants à admettre en première année d’études d’orthophonie en septembre 2020 est paru ce jour : 912 étudiants en orthophonie feront leur rentrée en septembre 2020, soit 7 de plus qu’en 2019.

Cette situation est inacceptable ! La FNO déplore une augmentation insignifiante.

La FNO a encore interpellé récemment le cabinet de la Ministre de la Santé en demandant une augmentation significative du quota, soit 100 étudiants. La pénurie d’accès aux soins en orthophonie ne sera pas palliée par 7 futurs professionnels de plus !

Nous le redisons sans cesse : il n’y a pas assez d’orthophonistes en France pour répondre à la demande de soins !
Les quotas doivent être fixés en fonction des besoins en soins et non en fonction de contingences matérielles.

L’accès aux soins en orthophonie est un problème majeur de santé publique, la demande est importante et les orthophonistes ne peuvent y répondre compte tenu de leur démographie, créant des situations de tension pour les patients et les professionnels.

La FNO constate que le gouvernement ne tient toujours pas compte du problème d’accès aux soins en orthophonie.

La FNO fortement impliquée pour trouver des solutions, a d’ores et déjà prévu une campagne pour sensibiliser le grand public et obtenir son soutien face à l’inaction du gouvernement.

la FNO demande encore une fois que les besoins de soins en orthophonie soient réellement pris en compte et que les quotas soient augmentés de façon significative !

 

Retraites : Agnès Buzyn ne ferme pas la porte à des mesures complémentaires

Agnès Buzyn ne ferme pas la porte à des mesures complémentaires
dans la réforme des retraites des Praticiens de Santé !

 

C’est dans une dynamique de co-construction que la Fédération Française des Praticiens de Santé (FFPS*) a rencontré ce 22 janvier Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, et les membres de son cabinet.

Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des négociations engagées et permet aujourd’hui un réajustement des mesures au fil de l’eau débouchant sur des avancées favorables aux praticiens de santé.

Au-delà des garanties obtenues dans la lettre d’engagement ministériel du 17 Janvier dernier, au cours de cet entretien de plus d’une heure, la FFPS a demandé :

  • La compensation de l’augmentation prévue des cotisations
  • Une augmentation du financement de l’avantage social vieillesse (ASV) par l’assurance maladie dans le cadre de la réforme en cours,
  • La prise en compte, dans les mécanismes de compensation, des spécificités des départements et territoires ultra-marins,
  • La nécessité de considérer et d’apporter des solutions au cas particulier des Pédicures-Podologues.

La Ministre a insisté sur la neutralité de la réforme qui n’impactera pas l’équilibre économique des cabinets.

Agnès Buzyn s’est déclarée très attentive et sensible aux revendications de la FFPS sur le régime ASV qui selon ses propres termes « donne du crédit au régime conventionnel ». Elle s’est engagée à se rapprocher de Nicolas Revel, Directeur Général de la CNAM, afin de trouver un alignement possible avec l’assurance maladie pour l’ouverture de négociations transversales sur l’ASV des Praticiens de Santé.

La FFPS a obtenu l’assurance que des mécanismes de compensation adaptés aux particularités des territoires et départements ultra-marins seront pris.

Le caractère spécifique du régime des pédicures-podologues a bien été pris en considération. La Ministre s’est engagée à ce qu’une solution soit rapidement apportée à la profession.

La FFPS poursuit ces travaux et sera force de proposition dans la procédure législative consistant à abonder la loi d’habilitation.

*Créée en août 2017, la FFPS se compose des principaux syndicats d’infirmiers libéraux, de masseurs-kinésithérapeutes, d’orthophonistes, d’orthoptistes et de pédicures-podologues, à savoir : Convergence infirmière, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, l’ONSIL, l’UNSMKL ainsi que le SNAO.

Retraites : la FFPS a obtenu des garanties et exige leur inscription dans la loi

Réforme des retraites :  La FFPS a obtenu des garanties
et exige leur inscription dans la loi

Les organisations syndicales représentatives membres de la FFPS, les représentantes et l’actuaire de la CARPIMKO ont été reçus ce mercredi 15 janvier, par le cabinet du Secrétaire d’État en charge des retraites, Laurent Pietraszewski.

Lors de cette réunion, les revendications de la FFPS ainsi que le projet de loi relatif à la réforme des retraites ont été examinés et débattus.

Nous avons obtenu des engagements qui doivent être confirmés et formalisés dans les prochains jours par le ministre.

Les engagements exigés portent sur :

  • La garantie que cette réforme n’impacte pas la pérennité et l’équilibre économiques de nos cabinets,
  • La neutralité de l’augmentation prévue des cotisations sur les trésoreries de nos cabinets,
  • Le maintien de la gestion et des réserves par la CARPIMKO,
  • La conservation de la gestion du Régime Invalidité Décès et du fonds d’action sociale de la CARPIMKO par les praticiens de santé. Le maintien de la participation de l’Assurance maladie à la cotisation Avantage Social Vieillesse (ASV),
  • L’amélioration du niveau des pensions de retraite,
  • Le taux d’abattement de l’assiette globale gravé dans la loi.

La FFPS a obtenu un rendez-vous avec Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé, le 22 janvier 2020, en amont de la présentation du projet de Loi au Conseil des Ministres. Lors de ce rendez-vous, sera notamment discuté, le renforcement de la participation de l’Assurance maladie au régime ASV.

La FFPS reste active pour défendre sans relâche la retraite des praticiens de santé et ne dérogera pas à la ligne de conduite qu’elle s’est fixée dès le début.

Si nous avons obtenu des avancées aujourd’hui, le compte n’y est toujours pas tant que la question de l’ASV n’est pas réglée et que toutes ces évolutions n’ont pas été inscrites dans la loi pour garantir leur réalisation effective : c’est déterminée que la FFPS rencontrera la Ministre la semaine prochaine !

Retraites : Quelles actions pour la protection des orthophonistes ?

Réforme des retraites : Quelles actions pour la protection des orthophonistes

Cher·e·s collègues, vous trouverez dans cette vidéo, datée du 6 janvier 2020 une présentation de la position de la FNO en ce qui concerne la réforme des retraites.

Elle détaille les différentes phases de la négociation ainsi que les exigences de la FNO et de la FFPS.

En 2020, adhérez à la FNO pour défendre et promouvoir l’orthophonie !

Retraites : position de la FNO

Réforme des retraites : la position de la FNO

 

La Fédération Nationale des Orthophonistes (FNO) a bien pris acte ce 16 décembre de la démission de Jean-Paul Delevoye, Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites. Ce nouveau rebondissement vient fragiliser encore davantage un projet de réforme engagé par le gouvernement en accentuant toutes les inquiétudes et les incertitudes qui l’accompagnent.

Un successeur devrait être nommé dans les prochains jours. Des rendez-vous concernant la première phase de négociation étant déjà programmés, la bataille continue afin que cette réforme ne passe pas en force en l’état.

Comme elle s’y est engagée, la FNO ne manquera pas d’interroger ses administrateurs pour privilégier une autre voie d’action si la poursuite des échanges ne s’inscrivait plus dans le souci d’équité et de solidarité prôné par le gouvernement et ne permettait pas de prendre en compte toutes les revendications spécifiques portées par l’ensemble des organisations représentatives des professionnels de santé.

Mobilisation le 17 décembre : on maintient la pression contre le « plan hôpital » !

Mobilisation le 17 décembre :
on maintient la pression contre le « plan hôpital » !

 

Les orthophonistes de l’hôpital public et du secteur privé ont pris connaissance des déclarations d’Agnès Buzyn dans le Quotidien du Médecin le 25 novembre 2019 et de son courrier adressé au personnel hospitalier en date du 26 novembre 2019, suite à l’annonce du « plan hôpital ».

Non, l’octroi de primes inégalement réparties ne renforcera pas l’attractivité de notre métier. Mme Buzyn ose marteler qu’une revalorisation salariale « aurait dilué toute la manne financière », que « cela n’aurait pas permis d’améliorer le quotidien des praticiens et de rénover l’outil de travail, [que] cela ne correspondait pas non plus aux besoins différents de recrutement » : quelle erreur et quel mépris !

Non, leurs mesures ne résorberont pas la précarité grandissante dans notre profession et notre trop faible démographie en salariat !

Nous revendiquons une rémunération des orthophonistes qui tienne enfin compte de notre niveau d’études, de compétences et de responsabilités !

Nous défendons un accès aux soins pour tous·tes les patient·es qui respecte les valeurs que nous défendons !

La  FNO soutient les orthophonistes salarié⋅es qui iront manifester le 17 décembre pour défendre l’accès aux soins, leurs conditions de travail, l’avenir de leur retraite et leurs rémunérations.

Hôpital public : arrêtez le rafistolage !

Mesures d’urgence : arrêtez le rafistolage !

 

Après la forte mobilisation du 14 novembre des professionnel.les de santé à l’hôpital et dans le secteur privé, l’annonce d’un plan d’urgence par le gouvernement était très attendue.

Elle montre bien que la pression de la rue pousse le gouvernement à s’exprimer et à tenter de calmer le jeu après 8 mois de crise hospitalière sans précédent et une dégradation de l’accès aux soins et des conditions de travail sur ces 15 dernières années.

Que nous propose le gouvernement concrètement ?

  • Des primes et indemnités de début de carrière si… on travaille à l’hôpital (qu’en est-il des mesures dans le secteur privé ?), si on vit à Paris, si on est aide-soignant.e en EHPAD, si on souscrit un contrat d’engagement de service public, si notre métier est en tension (avec des critères restrictifs non détaillés).
  • « Les personnels d’Ile-de-France touchant moins que le salaire mensuel médian (1950€) se verront attribuer une prime de 67€ par mois ».
    Qu’en est-il de tous et toutes les autres salarié.e.s sur le reste du territoire touchant un salaire inférieur à 1950€ ? Qu’en est-il des orthophonistes aux contrats précaires payé.e.s sur des grilles de salaires largement insuffisantes et non adaptées à leur niveau de compétences et de responsabilités ?
  • « Les établissements auront le choix de valoriser l’engagement et l’investissement des agents avec une prime de 300€ par an ».
    Sur quels critères ? Encore une prime au mérite, inéquitable.

Par conséquent :

  • Ce plan d’urgence divise le public et le privé, les salarié.e.s, les catégories professionnelles, les territoires !
  • Ce plan ne tient pas compte de nos revendications!
  • Ce plan ne nous propose que des primes dont la pérennité n’est pas garantie sur l’ensemble de notre carrière, non prises en compte pour nos retraites, ce plan n’actualise pas nos grilles de salaires, n’augmente pas les besoins humains et matériels dans les services !

La FNO ne peut accepter des mesures qui rendront inéquitables les rémunérations entre les professionnel.les de santé.
La FNO a déjà proposé des solutions pour une meilleure rémunération : elle attend du gouvernement une réponse à la hauteur, depuis des années !

Le 30 novembre et le 17 décembre, la FNO appelle à nouveau à se mobiliser  aux côtés des autres salarié.e.s en grève pour défendre une vraie revalorisation des grilles salariales et une amélioration des conditions de travail pour mieux soigner les patient.e.s !

Orthophonistes et étudiant·e·s toujours en danger !

Orthophonistes et étudiant·e·s toujours en danger !

Nous avons pris connaissance des mesures du plan d’urgence annoncées le 20 novembre par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, suite à la forte mobilisation des professionnel·le·s de santé dans la fonction publique hospitalière et le secteur privé.

Les mesures annoncées ne répondent pas aux revendications des salarié·e·s ni à celles des orthophonistes salarié·e·s :

  • aucune revalorisation des grilles de salaires n’a été proposée, mais un système de primes et indemnités inégalement octroyées, divisant les salarié·e·s, les territoires géographiques et les métiers. S’agirait-il de tenter d’acheter la paix sociale ?
  • aucune prise en compte des carrières dans leur ensemble : rien sur l’évolution de carrière, l’épuisement professionnel, la qualité de vie à la retraite ;
  • aucune annonce d’augmentation des effectifs ;
  • rien concernant l’arrêt des fermetures de lits et la réouverture des lits nécessaires : comment prétendre à un accès aux soins pour toutes et tous sur tout le territoire ?
  • rien sur l’arrêt de la dégradation de nos systèmes de sécurité sociale et de retraite.

Les orthophonistes maintiennent leurs revendications : des grilles de salaires à Bac+5, un accès aux soins égalitaire, un maintien de la qualité de formation des étudiant·e·s et de leurs lieux de stage.

Nous appelons les professionnel·le·s, les étudiant·e·s, les maîtres de stage à soutenir les prochaines mobilisations, à participer aux assemblées générales sur leur lieu de travail et à défendre l’avenir de notre profession.